JEAN ET MARIE ET LE FLEUVE ST-LAURENT

Dans un tout petit village habitait Jean Jolicœur
Entre fleuve et bois sauvage avec ses parents et ses neuf belles sœurs

Et le vent apportait les saisons en chassant les nuages
Et après chaque moisson, Jean partait

Ri-gue-di-gue din-don

Pour la chasse et pour la pêche il s’en alla près et loin
Caressé par la brise fraiche, il chantait:

“Ri-gue-di-gue din-don.”

Et le vent apportait les saisons en chassant les nuages
Et il n’avait que vingt ans

Ri-gue-din, ri-gue-di-gue din-don

Un jour il se trouva de l’ouvrage comme porteur sur un bateau
Qui offrait des beaux voyages à Montréal

Ri-gue-di-gue din-don

Et le vent apportait les saisons en chassant les nuages
Et le fleuve St-Laurent murmurait:

“Ri-gue-di-gue din-don.”

Dans un petit bistro sombre Marie Maisonneuve servait

Notre Dame proj’tait son ombre et les cloches résonnaient

Et le vent apportait les saisons en chassant les nuages
Deux yeux verts et deux marrons s’engagaient 

Ri-gue-di-gue din-don

Lorsqu’il lui proposa voyage sur le grand fleuve St-Laurent
À un certain p’tit village rencontrer ses sœurs et parents

Et le vent apportait des chansons accrochées dans les nuages
Elle n’avait que dix-neuf ans

Ri-gue-din, ri-gue-di-gue din-don

Et la fin de cette histoire c’est qu’à Montréal ils se sont mariés
Et main dans main à chaqu’un des beaux soirs
Vers Mont-Royal il se sont promenés

Et le vent apportait des chansons accrochées dans les nuages
Dans les yeux verts et marrons, quel amour

Ri-gue-di-gue din-don

Et le vent apportait les saisons en chassant les nuages
Et la lune si pâle, si ronde, et la lune vagabonde, chantonnait:

“Ri-gue-di-gue din-don.”

Joli, joli vent – que vingt ans

Joli, joli vent – fleuve St-Laurent
Joli, joli vent – dix-neuf ans
Joli, joli vent – cinq enfants
Joli, joli vent! Joli, joli vent! Joli, joli vent!